Ces petits gestes qui nous rendent
grands !
L’on a toujours tendance à avoir
de grands rêves. C’est même encouragé.
Parfois on fait des rêves sans
vraiment se faire une idée de la manière de les réaliser. C’est très encouragé,
si l’on croit ce documentaire sur la pensée positive intitulé Le Secret, diffusé en boucle sur les
chaînes de télévision haïtienne après le tremblement de terre du 12 janvier
2010.
Les rêves, c’est
merveilleux !
Tout le monde rêve de devenir un
grand homme. Martin Luther King, Ghandi, Mère Teresa, Jésus, Nelson Mandéla…
sont des modèles qui inspirent l’humanité. Tout le monde désire réaliser de
grandes actions, des exploits, des faits extraordinaires qui méritent des prix
Nobel ou des Grammy, si ce n’est le Guiness Book. Il est un fait que le monde
entier sera redevable à celui qui découvrira le remède du cancer ou du SIDA,
celui qui éliminera les guerres ou la faim dans le monde, celui qui résoudra le
conflit israélo-palestinien, etc. Il est clair que notre ego a besoin de se
surpasser, de relever de grands défis, de s’accomplir en poursuivant de grands
idéaux. C’est très encouragé pour la connaissance et le développement de son
potentiel.
Ce sont les petites actions qui
nous rendent grands.
Pour accomplir de grandes tâches
il faut commencer par réaliser des petites. Ce sont parfois les petites
réalisations qui s’accumulent, qui s’accolent et qui deviennent des exploits.
En lisant la biographie des grands hommes, on s’aperçoit que leur grandeur est souvent faite d’un
ensemble de petites actions ordinaires,
ou du moins qu’ils ont commencé par faire de petites actions ordinaires avant
d’en réaliser des grandes.
Les grands rêves nous barrent la
vue sur ce que l’on peut faire ici et
maintenant. Oui, là où l’on est. Chez soi, à l’école, à la Fac, dans le
quartier, dans la rue, dans le bus, au travail… Là ! On est tellement
focalisé sur le prix Nobel ou le Grammy Awards qu’on est point interpellé par
le réel au quotidien. Ne serait-ce que commencer soi-même par dire bonjour à
ses voisins, par remercier les autres pour le bien qu’ils nous ont fait, par
s’excuser pour le tort que l’on pourrait causer, par venir à l’heure au bureau,
par respecter ses collaborateurs, en commençant par ses subalternes… Ce serait un bon début.
Puis on verrait bien quoi faire
pour améliorer ses rapports avec son environnement quotidien. A la
maison : faire la vaisselle, ranger la chambre, essuyer le salon ou la bibliothèque,
balayer la galerie, ranger les livres, ranger les vêtements… Dans la rue :
respecter le bien commun, respecter les lois de la circulation, gérer ses
déchets, respecter les espaces publics… Au travail : jeter les déchets à
la poubelle, ranger ses dossiers, réduire son utilisation des réseaux sociaux
sur Internet, ne pas monopoliser l’ordinateur, chasser l’eau de la toilette…
Ensuite, on verrait quoi faire
pour aider les autres qui sont près de nous… Après, on pourrait commencer par
penser à la communauté, au pays, à la Caraïbes, au Monde… On peut ne jamais en
arriver là mais on restera quand même un Grand Homme, un modèle à suivre, dans
la mémoire de ses enfants, de ses amis, de ses voisins, de ses collaborateurs
et (pourquoi pas ?) dans celle de ses concitoyens ! On aura cultivé les qualités des grands hommes.
Le leadership des petites actions
C’est un rêve de vouloir du jour
au lendemain changer le système haïtien, c’est un rêve de penser que l’on peut
changer ainsi la mentalité des gens par une révolution culturelle, c’est un
rêve de croire qu’on a la solution aux maux du pays ou qu’un gouvernement, un
messie ou Dieu viendra nous apporter le développement, la solution à nos
problèmes en Haïti. Personne n’a la recette magique. La vérité : c’est à
nous tous de faire ce changement en commençant, comme si de rien n’était, par réaliser chaque jour de petites
choses ordinaires. Si on les réussit, on commencera par avoir du succès. Si on
persévère dans cette voie du succès, on ira de succès en succès… toujours dans
les petites choses, on réalisera de grands changements et l’on deviendra, comme
si de rien n’était, un Grand Homme.
C’est, dans notre cas, très très
recommandé.
Wêchévains, DJAB
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