on fait venir les anges
on fait
venir les anges
ils
descendront par la route salée
qui mène
tout le long des grèves
vers
l'anse blanche de ton visage
ils
descendront
sur les
confins de nos cœurs
là où
sommeillent les mots les plus doux
les
anges nous diront la couleur des prochaines aubes
et
l'apothéose des divins crépuscules
alors
nous saurons de quelle couleur vêtir nos chants
nos
chants seront vêtus d'éternité
de
délires d'azur
en mal
de solitude
les
heures s'égraineront à nos pieds sous les draps
pourvu
qu’elle vienne
bienheureuse
ou malheureuse
qu'importe
à nos âmes que l'éternité soit suivie d'un adjectif ?
à
l’Armageddon on se nettoiera avant de sortir
comme
font les chiens qui se lèchent la queue avant de faire l'amour
*
quand nos caresses comme des algues blondes
dérouleront le vertige de nos corps
on se baignera dans la fontaine où ne boivent que les fleurs
pour que nos corps soient lisses et brillants comme la pierre du lavoir
et mes baisers laisseront sur ta peau
les ruisseaux nacrés du plaisir
les filigranes nacrés du plaisir
tu es là mon poète
ta muse s'inquiète de toi
je ne me sens pas très chienne
pourquoi donc veux-tu être chien ?
l'amour n'est ni ange ni bête,
c'est le royaumes des métamorphoses
on oublie trop souvent que nous sommes des homo hominus
on marche attirés par le champ/chant des étoiles,
trébuchant par les routes malaisées
le regard ébloui
par les éclipses
je suis attiré par un champs de sirènes étoilées
c'est tout un labyrinthe qui aura raison de moi
et de mes pas sur les rails de l'infini
on se perd le jour de l'éclipse lunaire
ne lâche pas ma main my love
*
blondes ou brunes
peu importe à la chaleur des tes baisers
je perds la tête avec ma queue
brinquebalant entre mille femmes
je ne sais comment tu vas faire un poème
de ce chien jamais assouvi
qui court en tous sens
je préfère rester spectatrice des déhanchements de tes sens affolés
je n'aurai qu'à le prendre
là ou dieu les tient par la nuque de leur rage
les chiens
et tu maitriseras ses envies
oui
my love
*
j'aimerais tant ça que tu sois actrice de mes folies
artiste de mon orgasme
je me méfie du temps irraisonné
et des amours d'étoiles filantes
j’aimerais me laisser filer entre les pores de ton imagination
au temps de tes déraisons
nous perdrons nos souffles dans les affres de la passion
nous les perdons parce que nous avons peur de les suivre
sinon
nos souffles nous mèneraient de fil en aiguille
nous irions tout droit au bord des abîmes
funambules
*
avec l'envie de sombrer dans ce bleu liquide
celui de tes yeux
nous danserons la valse lente des amours indicibles
prenant naissance dans ton sourire
ah ! tu sais
les blessures des femmes ont tué mon sourire au coin de la rue
ce qui m'en reste n'est qu'un comique rictus
tu as laissé tant de cicatrices dans le jeu
le jeu de l'amour est un hasard
beaumarchais n'a pas assez marché pour voir ça
mais souviens toi : "On ne badine pas avec l'amour "
la seule chose au monde qui en vaudrait la peine
fragiles comme un cristal
c'est les cœurs qu'il faut prendre au sérieux
pas l'amour
on devrait jamais briser les cœurs
ils ne sont pas recyclables
dans une chaine infinie de douleurs
les cœurs blessés
n’ont que le badinage
dans la course incessante vers le bonheur
les mains se prennent et se quittent
pour un ballet inachevé
les cœurs blessés
c'est la série télé des blasés par l'amour
musset et georges sand
sur les tables où l’amour est desservi
musset est onctueux et fin
c’est de la crème sur le gâteau
si seulement le bonheur était si loin que cela
on ne daigne pas s'abaisser pour le ramasser
on préfère s'élever au niveau des nuages
ton ange se referme les ailes
c’est un grand livre d’images pour enfants
mon ange à moi baye aux corneilles
c’est un grand paresseux
fatigué de me suivre dans cette roulette russe
Denise BERNHARDT et Evains WECHE, on fait venir les anges, in Têter langue (Inédit)
Copyright 2014. Tous droits réservés.
c'est superbe c texte !!!!
RépondreSupprimerintéressant!!!!
RépondreSupprimerMerci, poète !
RépondreSupprimerBeau texte Evains
RépondreSupprimerMerci Suze ! Denise et l'envoyons aux valentins et valentines, toi comprise. Encore une fois merci pour les commentaires. Je te remercie aussi de la part de Denise Bernhardt, ma co-auteure !
RépondreSupprimer